Il s’agit d’un message fort que vient d’envoyer le président du Parti Nouvelle Vision (PNV) à l’endroit de l’ensemble des acteurs de la vie nationale. Tokpa Dounamou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a survolé ce lundi, 10 février 2025, les sujets brûlants de l’actualité politique guinéenne. En effet, le président de la République, lors de son discours de nouvel an le 31 décembre 2024, a annoncé la reprise des activités politiques dans le pays.
Une annonce que le président du PNV n’arrive toujours pas à cerner.
« Je n’ai pas compris le sens de cette expression dans le discours du chef de l’État parce qu’à ma connaissance les activités politiques n’ont jamais été gelées en Guinée. On a dit qu’il faut arrêter les manifestations sur la voie publique, c’est ce que nous savons. Mais les congrès des partis politiques se tiennent, les assemblées générales des partis politiques se tiennent dans leurs QG. Le discours, même si à un moment donné certains sont trop contrôlés, mais il faut dire quand même que les activités politiques se tiennent. Maintenant, quand il dit qu’il va libérer les activités politiques, ce n’est pas compris, le sens. Jusque-là, je m’interroge. Si aucun acte n’a été émis pour interdire les activités politiques, on ne peut pas dire qu’il faut attendre un autre ordre pour les libérer (…). Nous sommes dans un monde qui est en train d’évoluer. Cette transition, dès au début, nous avons estimé que c’est une opportunité pour la Guinée en ce sens qu’on pourrait saisir cette occasion pour changer tout ce qui n’a pas marché dans le passé », indique le politique avant de poursuivre:
« Au regard du discours du chef de l’État actuel, à la prise du pouvoir, nous avons estimé qu’il était emprunt quand même d’une certaine sincérité et cela pourrait permettre de corriger. Et si nous devons corriger, il faut mettre des valeurs en avant. Tous les pays qui se sont développés l’ont été à partir de quelques valeurs qu’ils se sont données. Les États-Unis par exemple ont mis en avant le patriotisme. Vous prenez un Américain, il vous dira l’Amérique d’abord. Tout ce qu’il fait, il fait des efforts dans ce sens là. Donc, ils servent plutôt leur État, leur pays et non un homme. Aujourd’hui, en Guinée, il faut que cette culture aussi soit développée. Que chacun, à tous les niveaux, envisage de servir le pays, pas un homme. Si aujourd’hui on voit que l’hypocrisie est même récompensée, il faut que des gens fassent machine arrière pour essayer de voir ce qu’il faut corriger à ce niveau là. Développons des valeurs, nous avons des valeurs de la dignité, inaccessibles en Afrique et en Guinée, essayons de les développer, faisons en sorte que les hommes soient au service de leur pays », estime le président du PNV, qui a saisi l’opportunité dans l’émission Le Scanner de Cavi Médias pour ouvrir une autre fenêtre sur l’immersion gouvernementale:
« L’immersion gouvernementale est une bonne chose parce que quand les gouvernants sont proches des gouvernés, on ne peut que saluer. Maintenant, ça dépend de ce que l’on fait de tout cela. Si ça sert à faire de la propagande, moi je dis non. Mais si ça sert vraiment à cartographier les besoins des populations et à répondre à trouver des réponses à cela, j’estime que c’est une bonne chose qu’il faut saluer », a-t-il laissé entendre dans l’émission Le Scanner du groupe Cavi Médias.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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